Quand vous
faites l’épicerie, hésitez-vous devant le choix colossal de produits et
d’aliments offerts? "À l’épicerie sans stress" est un
guide pratique qui aborde la plupart des questionnements concernant
l’alimentation et la nutrition.
À travers
huit chapitres, l’auteure, Geneviève Nadeau, traite de plusieurs catégories
d’aliments du supermarché. Les
informations sont supportées par des références scientifiques crédibles et
l’auteure donne son avis et fait des suggestions afin de rendre notre visite à
l’épicerie beaucoup plus simple!
Je vous
fais ici un petit compte-rendu du livre.
J’ai peut-être moi-même ajouté un peu de mes convictions dans ce résumé
mais je crois qu’il reflète assez bien l’ouvrage de Geneviève Nadeau.
Les légumes et les fruits, les essentiels
Le plus
important quand vient le moment de discuter des fruits et légumes est
d’encourager les gens à en consommer
suffisamment tous les jours. Ceux-ci
devraient être considérés comme les aliments vedettes de notre assiette!
On choisit des
légumes et fruits bio par soucis des pratiques d’agriculture et de l’environnement,
pour réduire notre exposition aux pesticides, herbicides et insecticides et
lorsqu’on en a les moyens financiers bien sûr.
On les choisit
locaux et de saison pour favoriser l’économie locale et pour l’environnement. L’hiver venu, ou lorsque le temps manque, la
congélation conserve les saveurs et la valeur nutritive des aliments, les
aliments surgelés demeurent donc un bon choix si on n’a pas fait de réserve
nous-même.
Les fruits
et légumes en boite sont un bon dépanneur, il faudrait les choisir sans sucre
ni sel ajouté. Consommez-les toutefois
avec modération puisqu’on retrouve parfois du PBA (potentiellement cancérigène)
dans les boites de conserve.
Préférez les
fruits séchés sans sucre ajouté.
Certaines personnes sont sensibles et même allergiques aux sulfites
qu’ils peuvent contenir. Il est
préférable d’éviter les sulfites qui sont des additifs chimiques.
Abstenez-vous
de boire beaucoup de jus, même ceux qui contiennent 100% de jus de fruits. Préférez les fruits frais et l’eau!
Les charcuteries, populaires mais non santé…
Ce sont des
produits transformés, remplis de sel, de gras et de nitrites et contenant peu
de protéine. Évitez-les et cuisinez plutôt
le poulet ou le rôti de bœuf pour vos sandwichs. Réservez-les pour les occasions spéciales.
Le fromage, une petite gâterie
De même que
pour les charcuteries, réserver les fromages très gras pour les occasions
spéciales. Choisissez les fromages les
moins salés et moins gras pour la consommation régulière. Les préparations de fromage (fromage fondu ou
à tartiner) devraient être consommées avec modération, elles contiennent des
ingrédients moins désirés…
Quel est le meilleur pain?
Choisissez
un pain de grains entiers qui contient
peu d’ingrédients (peu d’additifs). Le
premier ingrédient devrait être : farine
de blé intégrale, farine de blé entier moulue sur pierre ou farine de blé entier
avec le germe. Conservez différents
pains au congélateur et variez vos produits de boulangerie.
À propos des poissons…
Le poisson
comble les besoins en oméga-3 mais il est également possible de trouver des
sources végétales d’oméga-3 telles que les noix de Grenoble, l’huile de lin,
les graines de lin moulues, les graines de chia… Certains poissons contiennent du mercure et
de petites quantités de BPC. Il est donc
recommandé de ne pas consommer de poissons tous les jours.
L’état des
océans est critique, plusieurs espèces sont menacées de disparition à cause des
techniques de pêche commerciale. Greenpeace
a établi une liste rouge des poissons qu’il vaut mieux ne pas manger pour
préserver la santé des océans.
Poissons et mercure
(éviter)
|
Liste rouge
(espèces menacées,
éviter)
|
Liste verte
(meilleurs choix)
|
Achigan
Brochet
Doré
Escolier
Espadon
Hoplostète orange
Marlin
Maskinongé
Requin
Thon
Truite grise
|
Aiglefin
Bar du Chili
Crevette tropicale
Espadon
Flétan de
l’Atlantique et du Groenland (turbo)
Hoplostète orange
Hoki de
Nouvelle-Zélande
Mactre de l’Arctique
Morue de
l’Atlantique
Pétoncles géants de
l’Atlantique
Raies et pocheteaux
Requins
Saumon d’élevage de
l’Atlantique
Thon rouge, thon
obèse et thon albacore
|
Bigorneau
Calmar du St-Laurent
Crabe commun
Hareng du Pacifique
L’omble chevalier
Saumon d’Alaska
Tilapia
d’aquaculture
Truite arc-en-ciel
|
Et la viande…
Une
consommation restreinte de viande rouge est souhaitable puisque la production
de viande animale est accusée de nuire à l’environnement. En effet, l’élevage est responsable de 18%
des gaz à effet de serre (gaz carbonique, méthane), plus que tous les
transports réunis. La demande croissante
de viande impose l’utilisation de méthodes qui favorisent la production de
masse et l’utilisation d’hormones et d’antibiotiques. Les hormones et les antibiotiques sont
utilisés dans un cadre réglementé et les hormones sont réservées aux
bovins. La viande bio représente un
choix intéressant pour les personnes qui se soucient de l’environnement mais
elle est très dispendieuse. Lundi sans
viande, vous connaissez? Après les
lundis, ce sera peut-être les jeudis sans viande…
Les cocos
Ils sont
tellement pratiques, on peut les cuisiner de toutes les manières, ils sont peu
dispendieux et délicieux! Une personne
en santé peut consommer jusqu’à deux œufs par jour. Les personnes dont le cholestérol est élevé
doivent consulter pour évaluer la nécessité de diminuer leur consommation
d’œuf. Tous les œufs de l’épicerie sont
de catégorie A (garantie de la plus haute qualité). Les poules pondeuses ne reçoivent pas
d’antibiotiques de prévention, elles sont traitées seulement si elles sont
malades. Par contre, leur alimentation
peut contenir pesticides, herbicides et agents de conservation. On peut se tourner vers les œufs bios de
l’épicerie ou aller chez un cultivateur et profiter de beaux œufs de poules
élevées sans pesticides.
Les produits laitiers
Les vaches
laitières ne reçoivent pas d’hormones de croissance (le lait contient cependant
des traces d’hormones puisqu’elles sont sécrétées naturellement par les vaches)
et des antibiotiques leur sont administrés seulement lorsqu’elles sont
malades. Le lait bio se distingue du
lait traditionnel par l’absence de pesticides ou d’herbicides dans
l’alimentation des vaches. Le lait est
une bonne source de calcium et de vitamines A et D. Par contre, le calcium se retrouve aussi dans
certains végétaux, boissons de soya, d’amande ou de riz enrichies, brocoli,
chou frisé, amandes, tofu, haricots blancs et saumon en conserve avec
arêtes. Le choix de consommer du lait ou
non vous revient.
Les crèmes,
crèmes-glacées et yogourts glacés sont à consommer de façon modérée car ils
contiennent beaucoup de gras et de sucre.
Choisissez
bien le yogourt que vous consommez.
L’idéal serait de choisir le yogourt nature sans sucre ni additifs et
contenant une liste d’ingrédients très courte.
Si vous préférez un yogourt aromatisé, choisissez-le avec moins de 15 g
de sucre par portion et présentant une liste d’ingrédients courte et épurée. La preuve n’est pas encore faite que les
probiotiques contenus dans le yogourt ont un effet sur la santé digestive ou
immunitaire.
Les produits transformés, à consommer modérément
Il nous revient,
consommateurs, d’exiger des produits nutritifs et intéressants pour la
santé. Nous avons le pouvoir de
boycotter un produit ou une entreprise parce qu’elle utilise des additifs, des
colorants, des arômes ou des substances que nous considérons inutiles et
néfastes. En refusant d’acheter certains
produits, nous exprimons notre opinion et incitons les entreprises à réviser la
liste des ingrédients de leurs produits.
Il est aussi possible de choisir un aliment plus dispendieux (fait d’ingrédients
de qualité et plus naturel) et ainsi encourager les efforts de la compagnie qui
l’a produit. Le consommateur a beaucoup
de pouvoir sur l’industrie agroalimentaire.
Par la demande d’aliments nutritifs il incite les compagnies à améliorer
leurs produits. Soyez exigeants et
faites de bons choix!
Lire la
liste des ingrédients nous apprend davantage sur le produit que le tableau de
valeur nutritive de l’emballage. Plus la
liste est courte et épurée, plus le produit devrait être nutritif, comme les
produits maisons. La liste des
ingrédients d’un produit indique tous les ingrédients contenus dans l’aliment
en ordre décroissant de poids.
L’ingrédient principal est le premier de la liste, celui qui se situe à
la fin est donc utilisé en plus petite quantité.
Sel : Il est
souhaitable de diminuer la quantité de sel ajoutée aux plats. Les papilles gustatives s’adaptent et
apprécient les aliments sans sel ajouté.
Repérez les produits faibles en sodium (pas plus de 200 mg par portion). Diminuez également votre consommation de
sucre et de gras saturés et trans. Le
tableau qui suit pourra vous aider à les découvrir dans les listes
d’ingrédients des produits.
Tableau des termes qui cachent sucre, sel et
gras ajouté
Termes qui
signifient
"sucre ajouté"
|
Termes qui
signifient
"sel ajouté"
|
Termes qui
signifient
"gras ajouté"
|
Cassonade
Dextrose
Extrait de jus de
canne
Fructose
Galactose
Glucose
Glucose-fructose
Jus de canne évaporé
Lactose
Malt
Maltose
Mélasse
Miel
Sirop
Sirop d’érable
Sirop de maïs
Sirop de maïs riche
en fructose
Sucre demerara ou
turbinado
Sucre inverti
Sucre liquide
Sucrose
|
Alginate de sodium
Benzoate de sodium
Bisulfate de sodium
Glutamate
monosodique
MSG ou GMS
Phosphate disodique
Poudre à pâte
Proprionate de
sodium
Sauce soya saumure
Sel d’ail, d’oignon
ou de céleri
Soda à pâte
|
Gras saturé :
Bacon
Beurre
Beurre de cacao
Graisse de bœuf
Graisses ou huiles
hydrogénées
Graisse de poulet
Huile de palme ou
palmiste
Noix de coco ou
huile de noix de coco
Saindoux
Shortening
Solides du lait entier
en poudre
Suif
Gras trans :
Graisses et huiles
hydrogénées
Graisses et huiles
partiellement hydrogénées
Margarine dure
shortening
Gras insaturés :
Huile de canola
Huile de lin
Huile de soya
Huile de tournesol
Huile végétale
Huile d’olive
Margarine molle
|
Additifs :
On ne connaît pas les effets à long terme d’une consommation régulière
d’une petite quantité d’additifs alimentaires.
Préférez donc des aliments frais le plus possible et optez pour des
aliments transformés seulement pour vous
dépanner.
Édulcorants : Ainsi
que pour les additifs, on ne connaît pas l’effet des édulcorants alimentaires,
on ne peut prévoir l’impact à long terme de la consommation régulière
d’édulcorants. Moins on en ingurgitera,
mieux on se portera! Choisissez des
aliments sucrés avec du miel, du sirop d’érable et du sucre en très petite
quantité.
Pour bébé : De
même que pour le reste de la famille, privilégiez les aliments frais et le moins
transformés possible. Les jus ne sont
pas essentiels (ils sont sucrés et comportent peu de nutriments), l’eau et le
lait sont suffisants. Choisissez des
aliments de grains entiers et variez les menus.
Fabriquer des purées et des aliments pour bébé à la maison demeure un
excellent choix.
Voici un
livre très utile et bien documenté pour tous ceux qui sont ambivalents devant
les étagères et les comptoirs des épiceries quand vient le moment de choisir
les meilleurs produits. En résumé, manger
le plus d’aliments frais possible, le plus souvent d’origine végétale est la
règle à retenir pour une alimentation exemplaire. Si on choisit des aliments transformés,
privilégiez ceux qui ont une liste d’ingrédients courte et épurée. Et pour le plaisir, offrez-vous de temps en
temps une petite gâterie!
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