S’il vous plait,
n’achetez pas de bouteilles d’eau en plastique individuelle!
L’eau est essentielle
à la survie de l’être humain. Elle constitue
65% de notre corps. Puisque l’organisme
est incapable de stocker l’eau, elle doit être constamment renouvelée, ainsi,
il est recommandé de boire environ 2 litres d’eau par jour.
Le marché mondial
produisait, en 1990, 7,5 milliards de litres d’eau en bouteille. Ce chiffre atteignait 154 milliards en 2004
et dépassait les 300 milliards en 2014.
Pourtant 30-40% de ces eaux proviennent elles-mêmes du robinet, y
compris celles vendues par de grandes multinationales. Elles sont issues, en tout ou en partie, du système d’aqueduc,
elles sont traitées et on y ajoute parfois des minéraux avant de les commercialiser.
Selon des études
scientifiques, la preuve est faite qu’en grande partie l’eau du robinet est
équivalente, sinon meilleure, à de très nombreuses marques d’eau vendues en
bouteille parce qu’elle respecte plus scrupuleusement les normes de pureté très
rigoureuses imposées par nos gouvernements.
Le Conseil de protection des ressources naturelles des États-Unis a
détecté la présence d’agents contaminants (styrène, toluène, xylène, arsenic et
bactéries) dans 20% des échantillons d’eau en bouteille qu’il a testés. Une étude canadienne a révélé que des
échantillons d’eau embouteillée contenaient des concentrations de plomb, de
chlorure et de matières dissoutes qui étaient supérieures à ce que prévoient
les principes directeurs nationaux relatifs à l’eau potable. Certains produits chimiques nocifs (antimoine
et bisphénol A) qui sont présents dans le plastique des bouteilles elles-mêmes,
peuvent se retrouver dans l’eau.
L’antimoine peut avoir des effets nuisibles pour la santé analogues à
ceux de l’arsenic, tandis que le bisphénol A peut altérer le fonctionnement des
glandes endocrines, favoriser l’apparition de cancer de la prostate et de
troubles ovariens et provoquer une fausse couche.
Chaque année, on
utilise 2 à 2,7 millions de tonnes de plastique, uniquement pour embouteiller
de l’eau. Les bouteilles sont composées
surtout de dérivés pétrochimiques, dans les faits, 1,5 million de barils de
pétrole sont employés chaque année, seulement par les Nord-Américains, pour confectionner
quelques 26 milliards de contenants.
Chaque bouteille d’eau consomme 25% de sa capacité en pétrole et, pour
fabriquer cette fameuse bouteille, à usage unique rappelons-le, il faut 3 fois
autant d’eau qu’elle en contiendra… Ces
contenants sont extrêmement nocifs pour l’environnement. Une bouteille de plastique peut mettre
jusqu’à 600 ans pour se décomposer entièrement dans les sols en y vomissant des
substances toxiques qui risquent de contaminer les nappes phréatiques.
*L’eau en bouteille coûte
500 à 600 fois plus cher que l’eau du robinet et, dans certaines grandes villes
canadiennes, elle peut coûter jusqu’à 1000 fois plus cher que l’eau du robinet.
*L’eau en bouteille
coûte plus cher que le pétrole (en tenant compte de l’énergie utilisée).
*Les différentes phases
de production d’une bouteille d’eau, du pompage à la livraison, en passant par
l’embouteillage, l’emballage, le stockage, etc… donnent lieu à de considérables
dépenses d’énergie.
*Le transport de l’eau
et ensuite celui des bouteilles d’eau entre leur lieu d’origine et leurs points
de vente (camion, bateau, train…) engendre des dépenses énormes d’énergie, en
plus de polluer l’air avec des milliers de tonnes d’émissions dangereuses.
*L’exploitation massive
de l’eau risque d’occasionner l’assèchement des cours d’eau et des nappes
phréatiques.
L’eau embouteillée est
considérée comme un aliment aux termes de la loi et comporte une date de
péremption, même si elle n’est pas indiquée sur la bouteille. Selon le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries
et de l’Alimentation du Québec, l’eau plate vendue en bouteille de plastique se
conserve 1 an. Cette échéance passée,
des bactéries potentiellement préjudiciables à la santé peuvent se développer
dans cette eau qui croupit depuis longtemps.
Selon l’Association
canadienne des embouteilleurs d’eau, le polyéthylène téréphthalate (PET)
utilisé pour le plastique des bouteilles individuelles d’eau est destiné à un
usage unique. Les bouteilles ne doivent
pas être remplies une seconde fois par le consommateur, même si il les lave
méticuleusement, car le plastique dont elles sont faites commence à se
décomposer après la première utilisation.
La seule et unique destination de ces bouteilles est le bac de
récupération. Les bouteilles de 18
litres sont faites d’un plastique différent, plus résistant. Elles peuvent être réutilisées après
nettoyage et stérilisation par l’usine d’embouteillage.
La grande majorité des
bouteilles finissent sur les plages, dans les cours d’eau, dans les forêts, en
montagne, sur les trottoirs des villes ou à la poubelle… Selon Statistique Canada, au Québec, les
bouteilles d’eau ne sont recyclées que dans une proportion de 6%, navrant!
Si les bouteilles
d’eau étaient consignées, peut-être seraient-elles recyclées dans une plus
grande proportion… Voici des trucs pour
éviter l’achat de bouteille d’eau à usage unique :
*Remplissez des
bouteilles (qui ne sont pas à usage unique) de l’eau du robinet et mettez-les
au réfrigérateur, remplissez-les au fur et à mesure que vous les buvez, vous
pourrez les transporter de la même façon que les bouteilles à usage unique.
*Pour chasser le goût
de chlore de l’eau du robinet, versez-la dans une carafe au réfrigérateur une
douzaine d’heures sans couvercle, le chlore est volatil, il s’évaporera.
*Installer un filtre
sur le robinet ou utilisez un pichet du genre Brita ou un autre type de
filtreur à eau.
*Ajouter quelques
gouttes de jus de citron à l’eau du robinet.
Un simple pot mason en
verre pourrait servir de gobelet et serait si facile à transporter partout avec
vous!
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