dimanche 27 septembre 2015

Éclipse de Lune

Avez-vous profité de la nuit claire pour observer l’éclipse totale de super Lune? Nous avons passé la soirée sur la galerie, derrière la maison, à observer ce phénomène très particulier.

Nous nous sommes assis tous les quatre autour du bbq et avons cuit des hot-dogs tout en suivant la progression de la lune dans l’ombre de la terre. Nous nous sommes régalés en contemplant le spectacle magnifique. Jorik a téléphoné à ses grands-parents afin de s’assurer que ceux-ci profitaient également de ce moment remarquable.



Plusieurs éléments sont réunis pour ce spectacle incroyable. La lune est pleine. Le soleil, la terre et la lune sont alignés dans cet ordre et la terre empêche toute lumière du soleil d’atteindre la lune. Une éclipse de lune totale est très rare, la prochaine qui sera visible au Québec aura lieu en janvier 2019 seulement. Ce soir, la lune est à son périgée, c’est-à-dire au point de son orbite le plus rapproché de la Terre, d’où le nom de super Lune. Elle apparaît plus grosse et plus brillante car plus proche. La prochaine éclipse de super Lune se produira en 2033, c’est donc un événement d’autant plus merveilleux et rare que nous avons observé ce soir.



La surface de la lune s’est colorée de rouge et le ciel s’est teinté de rose. Nous demeurons près de l’aéroport Pierre-Élliott Trudeau, plusieurs avions sont passés au-dessus de nous et nous nous sommes imaginé la vision fantastique qu’on devait avoir à partir d’un avion ce soir !

Les garçons conserveront certainement un bon souvenir de cette soirée magnifique. Il suffit de savoir profiter des splendeurs de la nature pour passer un moment inoubliable en toute simplicité!  Bonne nuit!

lundi 21 septembre 2015

Non aux sables bitumineux

Bonjour,

Aujourd'hui, je vous invite à vous joindre à moi, à poser un geste, à vous objecter contre les sables bitumineux et empêcher la construction du pipeline Énergie Est de TransCanada.  Voici des liens vers une vidéo d'information ainsi que la pétition organisée par Équiterre pour un monde durable et libre du pétrole sale provenant des sables bétumineux.  Merci de signer la pétition!


https://www.youtube.com/watch?v=9LPxeVYj3Vw&feature=youtu.be&utm_source=All&utm_campaign=NSB_derni%C3%A8re+chance+pour+partager&utm_medium=email   

http://cauzio.org/groupe-non-sb/non-sables-bitumineux?utm_source=All&utm_campaign=NSB_derni%C3%A8re+chance+pour+partager&utm_medium=email#action

dimanche 20 septembre 2015

Les canettes en aluminium

Je travaille au cinquième sous-sol de l’hôpital Notre-Dame à Montréal. Vous comprendrez pourquoi je ressens le besoin de sortir à l’extérieur pendant ma pause. J’en profite pour me promener dans les rues autour de l’hôpital. J’observe tous les jours une grande quantité de canettes en aluminium jetées dans les poubelles (et même sur les trottoirs, quel désastre…) Peu de personnes se préoccupent de déposer ces canettes dans les poubelles destinées au recyclage.

Les canettes en aluminium sont des produits toxiques, dispendieux et gourmands en énergie et l’amélioration de leur production n’est pas une option viable, le mieux serait de cesser de les fabriquer. Si vous voulez réduire votre impact sur la planète et améliorer votre santé de manière simple et immédiate, supprimez-les de votre vie. J’ai pris la décision de ne plus acheter d’eau pétillante en canette depuis plusieurs mois déjà (nous ne consommons pas de boissons gazeuses), avant même d’apprendre leur effet néfaste sur l’environnement et sur la santé. Depuis que nous avons fait l’acquisition d’un bon filtreur, nous privilégions l’eau filtrée, toute la famille boit d’ailleurs beaucoup plus d’eau depuis cet achat qui s’est avéré un excellent investissement!

La canette en aluminium représente l’un des produits les plus consommateurs d’énergie, les plus créateurs de CO₂ et les plus générateurs de déchets. Au Canada, la consommation est d’environ 50 milliards de canettes par an.

Une canette est composée de bauxite, un minerai rougeâtre exploité en Australie, au Brésil, en Jamaïque et d’en d’autres pays tropicaux. L’exploitation de ce minerai entraîne le déplacement des animaux et des populations locales et l’abattage d’un grand nombre d’arbres.

Le bauxite est transporté, lavé, réduit en poudre, mélangé à de la soude caustique, chauffé et filtré jusqu’à ce qu’il ne reste que la moitié du poids du minerai original dans les cristaux d’oxyde d’aluminium. Il subsiste cependant une boue composée de soude caustique extrêmement alcaline et de fer provenant du bauxite. Cette boue est habituellement conservée dans d’immenses bassins à ciel ouvert. Imaginez les dégâts dévastateurs qui seraient occasionnés si ces réservoirs étaient inondés par de violentes pluies et que leur contenu se déversait dans l’environnement.

L’oxyde d’aluminium est acheminé vers des fonderies. Les cristaux d’oxyde d’aluminium sont dissouts dans un bain de cryolite et écrasés grâce à des décharges électriques énormes (100 000 à 150 000 ampères), qui libèrent l’oxygène de l’aluminium. Des perfluorocarbones s’évaporent de ce processus (gaz à effet de serre les plus nocifs qui retiennent 1000 fois plus de chaleur que le dioxyde de carbone). Il reste de l’aluminium pur qui est versé dans des moules et mis à rafraîchir dans des barres. Les barres sont roulées en feuilles ultrafines puis transformées en canettes. Elles sont nettoyées, séchées, préparées, peintes avec la marque et les informations du produit, laquées, vaporisées à l’intérieur à l’aide d’un revêtement non corrosif et finalement remplies d’un breuvage. À chaque étape de sa transformation, le produit est acheminé dans une usine différente.

Après toutes ces opérations, le contenu de la canette est absorbé en quelques minutes à peine et les canettes deviennent des déchets…

Environ un tiers des fonderies d’aluminium emploient de l’électricité générée par le charbon ce qui crée des rejets de dioxyde de carbone, de monoxyde de carbone, de dioxyde de soufre et de dioxyde d’azote dans l’environnement. Parce que l’électricité représente 20% à 30% de la production totale d’aluminium tandis que les coûts de transport des mines aux raffineries, puis aux fonderies, constituent moins de 1%, les matériaux bruts sont fréquemment acheminés à travers le monde pour bénéficier de l’électricité la moins chère. Les entreprises ouvrent des fonderies dans des pays qui sont moins vigilants quant aux émissions de carbone afin de diminuer encore plus leurs coûts. De plus, la construction d’infrastructures nécessaires à ces fonderies menace l’environnement, le climat et la biodiversité de ces pays.

La canette est recyclable mais la plupart des personnes qui consomment ces produits le font en route, pendant leur trajet entre leur lieu de travail et leur domicile. Les canettes sont pour la plupart consignées mais tous les magasins n’acceptent pas toutes les marques de canettes. Pour ces raisons, environ la moitié des canettes sont vraiment recyclées. La capacité de production de l’aluminium est supérieur à la demande et le coût de fabrication de la canette demeure faible, malheureusement, le prix des déchets engendrés n’est pas pris en compte.

Si l’emploi de l’aluminium comme conteneur de breuvage était supprimé, les tonnes d’aluminium en circulation pourraient servir à des fins plus utiles comme remplacer certains aciers pour alléger nos modes de transports, en particulier ceux qui reposent sur des combustibles fossiles générateurs de CO₂.

Au lieu de canettes jetables, nous pourrions recourir à des bouteilles rechargeables qui diminueraient la pollution de l’air et de l’eau, la consommation d’énergie et la production de CO₂ et de déchets. De plus, réduire voire éliminer la consommation de boissons en canettes est préférable pour la santé. Voici un petit effort qui permettrait de grands changements. Qui relève le défi?

lundi 14 septembre 2015

Consommation

J’ai terminé la lecture de quelques bouquins qui m’ont fait réfléchir sur la consommation. Ça m’a incitée à partager avec vous quelques idées qui m’ont particulièrement plu.

Depuis quelques décennies une nouvelle morale hédoniste s’est substituée aux idées de tempérance et de restriction qui étaient favorisées auparavant. Un renversement complet des valeurs est survenu. Le 20e siècle abandonne l’esprit d’épargne pour répondre aux sollicitations du nouveau système industriel et promouvoir la dépense au rang de valeur sociale. Cette morale est fondée sur le crédit et la satisfaction de tous les désirs.

Pourtant, La tempérance, le sens de la mesure, le dépouillement et la frugalité ont longtemps été des vertus indiscutables de nos sociétés. Nos grands-parents vivaient simplement, concevant eux-mêmes la plupart des produits et biens qui leur étaient nécessaires, se contentant de l’indispensable, s’abstenant de s’offrir le superflu. De tous temps, des philosophes, des sages et bien sur les religions ont célébré la frugalité:

Platon : Le vrai philosophe est ʺun homme modéré dans ses désirs, exempt de cupidité, de bassesse, d’arrogance, de lâcheté.ʺ
Aristote : ʺLe parfait bonheur est une sorte d’activité purement contemplative.ʺ
Sénèque : ʺIl faut faire consister le bonheur dans la possession d’une âme libre, élevée, à l’abri des craintes et des désirs.ʺ
Confusius : ʺLe contentement apporte le bonheur, même dans la pauvreté. Le mécontentement apporte la pauvreté même dans la richesse.ʺ
Le bouddhisme : ʺL’attachement aux choses de ce monde rend la prospérité matérielle hostile au développement spirituel.ʺ
L’hindouisme : ʺCelui qui vit libre de tout désir, sans attente… accède à la paix.ʺ
Le christianisme : ʺQuel profit retirera l’homme qui obtient la totalité du monde s’il doit, pour cela, perdre son âme ?ʺ
Mahomet : ʺLa vraie richesse d’un homme en ce monde se mesure au bien qu’il a fait autour de lui.ʺ Le judaïsme : ʺNe me donnez ni pauvreté, ni richesse.ʺ
Léonard de Vinci : ʺLa simplicité est la sophistication suprêmeʺ
Tolstoï : ʺLe petit groupe d’hommes qui domine la classe des travailleurs, jouissant de tout ce qu’elle produit, vit dans l’oisiveté, dans un luxe insensé, et dépense inutilement et immoralement le travail de millions d’êtres.ʺ
Henri Bergson : ʺCe qui est beau, ce n’est pas d’être privé, ni de se priver, c’est de ne pas sentir la privation.ʺ
Khalil Gibran : ʺLa soif de confort tue l’âme, puis assiste à ses obsèques en souriant.ʺ
Gandhi : ʺVivez simplement pour que d’autres puissent simplement vivre.ʺ

Pendant la seconde moitié du 20e siècle, les citadins, de plus en plus nombreux, se sont coupés de leurs racines rurales. L’intégration à la société est passée par la répudiation des valeurs paysannes et l’adoption de nouvelles normes de rentabilité et de production de masse conduisant à la consommation de masse. Les foyers urbains se sont emplis d’une panoplie d’électroménagers, de machines à laver, de réfrigérateurs, de téléviseurs et l’automobile n’est plus uniquement réservée aux plus fortunés, elle devient indispensable à tous.

Aujourd’hui, nous sommes encouragés à accumuler presque de façon compulsive, à toujours croître économiquement, nous sommes stressés, surmenés, nous gaspillons, nous sommes endettés. Nous affichons des symboles matériels qui nous valorisent, nous confortent dans notre identité, nous permettent d’afficher notre réussite, nous apportent l’approbation de nos pairs et marquent notre statut.

Parmi les manœuvres commerciales mises en marche pour augmenter la consommation, l’obsolescence planifiée est l’une des plus insidieuses. Lorsque la production démesurée de produits et de biens s’est mise en place, il a fallu convaincre le consommateur qu’il était utile de posséder plusieurs exemplaires d’un article (un deuxième maillot de bain, une deuxième voiture, une résidence secondaire…) Les fabricants ont alors réalisé qu’une limite serait vite atteinte. À un moment tout le monde aurait assez de biens et le stade de la saturation serait atteint. Si les usines continuaient à produire alors qu’on ne consommait plus, il y aurait surabondance et ça serait néfaste pour les affaires… Alors les architectes ont imaginé une stratégie pour que les consommateurs continuent d’acheter : l’obsolescence planifiée. Les produits sont destinés à être jetés ou remplacés aussi vite que possible même s’ils ne sont en fait presque jamais obsolètes quand nous nous en débarrassons. Ils sont fragiles et possèdent une brève durée de vie, le coût de réparation se rapproche du prix du modèle de remplacement et il est difficile de se procurer des pièces détachées. Ce qui fait le succès de ce système, ce sont les produits jetables (couches, serviettes hygiéniques, appareils photo, lingettes, rasoirs, assiettes…), il s'agit d'obsolescence instantanée. Quant à l’obsolescence perçue ou de désirabilité, elle représente l’objet qu’on désire remplacer, non parce qu’il ne fonctionne plus, mais parce qu’on préfère acquérir le nouveau modèle (les goûts et la mode entrent ici en scène). La stratégie a fonctionné, nous nous débarrassons des produits (souvent très bons) à un rythme de plus en plus rapide.

La publicité est le second outil commercial sournois utilisé pour inciter à la consommation. Elle entretient une pression sur les individus en diffusant des représentations fausses et inatteignables, des modèles radieux, éternellement jeunes, beaux, sveltes, sans rides, parfaitement lissés (sur photoshop) qui promettent bonheur, santé, bien-être, prospérité. En achetant des cosmétiques, vous achetez la beauté et la séduction, en achetant une voiture, vous achetez la puissance et la virilité. Un parfum est une promesse d’amour, un rasoir, l’espoir d’attirer par sa peau douce. Pour en imposer, il faut posséder les signes de la réussite et se conformer aux ordres des marchandises. L’identité passe par l’identification aux marques. Une personne s’affirme par ce qu’elle affiche, elle est reconnue pour ce qu’elle a et non pour ce qu’elle est.

Pourtant, nous ne pouvons obtenir tout ce que nous avons besoin que lorsque nous limitons nos besoins, lorsque nous nous modérons. Cette morale hédoniste a éliminé notre capacité à nous fixer des limites. Avec des besoins sans cesse accrus, nous n’obtenons jamais tout ce que nous avons besoin. Nous avons l’impression de toujours manquer de quelque chose malgré la grande quantité de biens et de marchandises que nous possédons.

Il nous faut toujours plus, plus d’argent, plus de crédit, plus de possessions, pour suivre les modes, les innovations technologiques, se conformer à des standards de vie en continuelle hausse. Sous ce règne du calcul, les rapports entre les personnes sont faits de jalousie, d’envie, de convoitise, de concurrence, de tensions qui détruisent la compassion et brisent les liens d’entraide et de réciprocité. 

Les valeurs matérialistes sont vénérées et elles sont si imprégnées dans toutes nos têtes qu’elles nécessitent un véritable travail sur soi pour s’en défaire. Il faut s’arrêter et réfléchir. La vie est ailleurs que dans le travailler plus pour gagner plus pour dépenser plus pour vivre moins.

Désobéir aux sommations à la surconsommation c’est s’offrir un temps autonome pour créer, cultiver, autoproduire, marcher, récupérer, rencontrer, lire, discuter, contempler, philosopher, militer, être avec ses proches… pour développer sa faculté d’agir. Il faut se libérer de ces chaînes que nous forgeons volontairement tout en nous plaignant d’avoir à les porter.

De plus, accepter de conserver uniquement ce dont on a besoin permettrait le partage de la richesse, nul ne manquerait de rien et chacun se contenterait de ce qu’il a. Les inégalités mondiales sont abyssales. Une minorité s’accapare les richesses mondiales et pille les ressources naturelles à son profit. L’enrichissement de quelques-uns se fait au détriment des autres.

Notre mode de vie nourri aux combustibles fossiles est insoutenable. Notre empreinte écologique globale s’aggrave d’année en année. Une telle vie à crédit ne dure qu’un temps. L’expansion arrive à sa fin, elle butte maintenant contre les limites physiques de la Terre. Le dérèglement climatique s’emballe, les principaux minerais se raréfient et leur valeur augmente tout comme l’énergie et le pétrole. Les réserves se tarissent. Pour retarder cette échéance, nous sommes prêts à exploiter les sables bitumineux, les gaz de schiste, à forer en eau profonde, à cultiver des terres agricoles pour alimenter les réservoirs en agrocarburants plutôt que pour nourrir les hommes.

Selon l’étude annuelle réalisée par le Global Footprint Network, l’empreinte écologique poursuit sa tendance à la hausse. Il fallait ainsi en 2014 l’équivalent de 1,5 planète Terre pour produire les ressources correspondant à l’empreinte écologique de l’humanité. Le Canada se trouvait alors en 11e place parmi les pays dont l’empreinte écologique est la plus lourde. Actuellement l’humanité coupe les arbres trois fois plus vite qu’ils ne repoussent, pêche les poissons plus vite qu’ils ne se reproduisent, pompe les aquifères plus vite qu’ils ne se reconstituent, émettent plus de CO₂ et de gaz à effet de serre que les puits de carbone n’en capturent.

Ne pourrions-nous pas reconnaître collectivement que nous avons sombré dans la démesure, que la sobriété doit redevenir une valeur essentielle et que les plus riches doivent drastiquement restreindre leur train de vie. La fin de la société de consommation risque de se produire sous la contrainte. Il nous paraît difficile de renoncer à la profusion dans laquelle nous baignons. Pourtant, les générations suivantes vivront avec moins que les précédentes. Ils réapprendront les savoir-faire aussi banals qu’oubliés tels que réparer son vélo, coudre, bricoler, faire son jardin… Ils seront contraints de renouer avec le sens de la mesure et la modestie. La frénésie d’acquisition, l’endettement ne peuvent continuer de se multiplier car la Terre approche de ses limites, au point de mettre en jeu la santé des populations humaines.

Nous devrions nous demander s’il existe des solutions autres que matérielles pour satisfaire nos besoins. Un diamant n’équivaut pas à l’amour, seul l’amour peut rivaliser avec l’amour. L’amour permet d’être à l’écoute, d’être respectueux, d’offrir son aide, sa tendresse et sa présence. Nous devrions montrer notre affection à ceux qu’on aime, prendre soin de nos enfants et nous divertir sans utiliser toujours plus de ressources. Plutôt que d’exposer notre situation par nos vêtements, nos voitures, nos maisons, nous pourrions fonder notre statut sur la disponibilité, l’expérience, la sagesse et développer un esprit communautaire essentiel au bonheur.

samedi 12 septembre 2015

Trocs et échanges

À la suite du commentaire d’Émilie concernant le message ʺRentrée scolaireʺ, je me suis lancée à la recherche de sites d’échanges d’objets et de services au Québec. Émilie mentionnait qu’elle apprécierait avoir une banque de personnes avec qui elle pourrait échanger et partager toutes sortes d’objets et de trucs qui ne lui sont plus utiles mais qui pourraient l’être à d’autres personnes. Pourquoi ne pas ajouter aussi des échanges de services. Une coupe de cheveux contre une réparation ou un ajustement de vêtement, une leçon de musique contre une aide aux devoirs pour nos enfants…

Ces façons de procéder sont très intéressantes pour les individus dont les revenus sont modestes et pour les personnes seules qui apprécient les nouveaux contacts. Je pense également à tous ceux qui désirent modifier leur façon de consommer et qui seraient encouragés et soutenus par une communauté qui favorise des idées de partage. Une personne disposant d’un peu de temps libre pourrait certainement démarrer un réseau semblable de trocs de services et d’objets dans sa région car il peut être compliqué de trouver, à travers ces sites, des occasions avantageuses lorsqu’on demeure loin des grands centres. SEL "Le Passe-temps" est un exemple de réseau d’échange qui regroupe quelques villes de la rive-sud de Montréal (malheureusement ma ville n’en fait pas partie). Une ʺbibliothèqueʺ de prêts d’outils pour la maison ou le jardin pourrait être mise en place au niveau d’une petite communauté. Les emprunts entre voisins, familles et amis représentent souvent une ressource inestimable pour beaucoup de personnes.

Émilie nous amène à réfléchir à l’entraider et au partage. Ces concepts nous mènent loin des idées de consommation favorisées par la société. N’était-ce pas la façon de vivre de nos grands-parents, elle pourrait aussi devenir la nôtre si nous le souhaitons!

Échange d’objets ou de services :
www.capourca.ca

Échange de services :
http://accorderie.ca
http://becs.ca

Échange d’objets :
www.troc-quebec.ca
www.troctestrucs.qc.ca
montreal.craigslist.ca (rubrique gratuit)
www.freecycle.org
kijiji (objets gratuits – échanges)
les pacs (communauté)
troctonjardin.blogspot.ca
plantcatching.com/fr

lundi 7 septembre 2015

Petits gestes à la maison

Prendre soin de l’environnement, ça commence chez soi. Dans la même orientation que le message que j'ai posté hier, voici une liste de gestes à poser pour être plus vert sans initier de grands changements.  Ceux-ci concernent moins notre consommation de biens que notre utilisation de l’énergie et de l’eau à la maison.

Température et chauffage :



Baisser la température de 1⁰C réduit la consommation de 2% et représente une économie de 300 kg de CO₂ par an. Si vous choisissez un thermostat programmable, vous obtiendrez une température idéale et ferez des économies d’énergie.

Dans les pièces où l’on vit, une température de 19-20⁰C est idéale.

La cuisine n’a pas besoin d’être chauffée autant puisque les appareils électroménagers apportent de la chaleur, 17⁰C est suffisant.

Dans les chambres, réglez le thermostat à 16-17⁰C.

La nuit et lorsqu’on est absent, une température de 17⁰C dans la maison suffit.

Maintenez la température constante, évitez des variations trop grandes, il faut plus d’énergie pour atteindre de nouveau la température de confort lorsqu’elle a été modifiée. Des variations de températures inférieures à 3⁰C permettent de réaliser des économies optimales.

Un contrôle de la température pièce par pièce optimise l’utilisation du système de chauffage.

Ne chauffez pas les pièces inhabitées et fermez les portes.

L’entretien du système de chauffage quel qu’il soit, permet de faire des économies (estimées entre 8 et 12%).

Lorsque c’est nécessaire, nettoyez les filtres (système à air chaud par exemple) ou remplacez-les.

S’il n’y a pas de système de ventilation, aérez la maison au moins une fois par jour pendant quelques minutes.


Fenêtres et rideaux :



L’été, dès que la température extérieure redescend, ouvrez les fenêtres pour laisser circuler l’air plus frais. Lorsque la température extérieure remonte, fermez les fenêtres pour éviter de laisser entrer l’air chaud. Gardez les rideaux fermés pendant le jour pour éviter que le soleil réchauffe les pièces. Employez un ventilateur pour brasser l’air.

Des rideaux doublés ou des stores dans les fenêtres permettent jusqu’à 5% d’économie sur la facture d’énergie. Ouvrir les rideaux lorsqu’il fait soleil l’hiver réchauffe les pièces et fermer les rideaux le soir venu conserve la chaleur à l’intérieur. L’été, il s’agit de faire le contraire pour refroidir la maison.

L’hiver, installez des feuilles de plastique thermorétractables sur les vitres afin d’empêcher l’air froid de s’introduire dans la maison.

Éclairage :



L’électricité qui émet le moins de pollution est celle que l’on ne consomme pas! Éteignez donc les lumières en quittant une pièce.

Préférez des lampes qui éclairent directement plutôt que celles dont les sources de lumières sont dirigées vers le plafond.

Installer une ampoule à incandescence de 100w plutôt que 6 de 25w, la même quantité de lumière sera générée, évitez les lustres.

Les gradateurs permettent de diffuser le niveau d’intensité souhaité tout en réduisant l’énergie utilisée, les ampoules à 3 intensités font un travail similaire.

Ne branchez pas toutes les lumières d’une pièce sur le même interrupteur pour s’assurer que chaque lampe peut s’allumer ou s’éteindre individuellement.

Les ampoules fluorocompactes sont un bon choix, elles consomment moins d’énergie et durent beaucoup plus longtemps, toutefois, il faut les recycler aux bons endroits, ce sont des résidus domestiques dangereux (elles contiennent des matières dommageables pour l’environnement).

Les lampes halogènes requièrent beaucoup d’énergie, évitez…

Les ampoules DEL pour les décorations de Noël sont très économiques à l’utilisation, cependant, ce sont des résidus domestiques dangereux qu’il faut recycler de façon sécuritaire.

Dépoussiérez régulièrement les ampoules pour améliorer le flux lumineux et n’utiliser qu’une lampe plutôt que deux!

Climatiseur :



Lors de l’utilisation d’un climatiseur, conserver une différence de température plus petite que 7⁰C entre l’intérieur et l’extérieur de la maison. Cette mesure est prise par intérêt écoénergétique mais aussi pour la santé des habitants.

Mettez le climatiseur en marche dès qu’il commence à faire chaud et que l’on sait que la température va encore augmenter, n’attendez pas que la chaleur soit telle qu’on doive le régler au maximum afin qu’il refroidisse la pièce rapidement.

Si votre climatiseur possède une fonction de ventilation, utilisez-la tôt le matin, avant les grosses chaleurs, et en soirée quand la température a diminué pour permettre à l’air rafraîchi de pénétrer dans la pièce.

Un réglage à une température de 24-26⁰C paraît acceptable pour un confort maximum combiné à un coût minimum. Fermez les portes des pièces qui n’ont pas besoin d’être rafraîchies.

Fermez aussi les rideaux et les stores pour ne pas perdre de fraîcheur.

Nettoyez le filtre.

N’utilisez pas ou le moins possible des appareils électriques qui dégagent de la chaleur.

Les petits appareils :



Appliquez le même principe que pour l’éclairage : éteignez les appareils (magnétoscope, télévision, système de son…) dont vous ne vous servez pas. Ces appareils consomment de l’électricité même s’ils ne sont pas allumés. Évitez de faire fonctionner les appareils électriques (cuisinière, machine à laver, lave-vaisselle, ordinateurs…) et les lampes pendant les heures les plus chaudes de la journée. 

Débranchez les appareils électroniques que l’on utilise très rarement ou quand on quitte pour les vacances.

Débranchez les chargeurs de téléphone portable et les chargeurs de piles après utilisation.

Privilégiez les piles rechargeables.

Dans la salle de bain 

Robinets :



N’ouvrez les robinets qu’au besoin.

Ne laissez pas couler l’eau sans raison lors du lavage des mains, du brossage des dents, du rasage… 

Installez un aérateur pour ralentir l’écoulement.

Attention aux fuites d’eau, entretenez bien la robinetterie.

Douche et bain:



Dans les bonnes conditions, la douche utilise 30-60% moins d’eau que le bain. Il est possible d’optimiser l’utilisation de l’eau dans la douche.

Réduisez la durée de la douche.

Coupez l’eau lors du savonnage ou du lavage des cheveux

Installez une pomme de douche de faible débit.

Versez un peu d’eau dans le fond du bain pour se laver ou utilisez la douche à main plutôt que de remplir le bain.

Utilisez un savon naturel plutôt que des gels douches.

Évitez les rideaux de douche de plastique, choisissez-les en coton ou polyester lavables à la machine. 

Toilette :



Assurez-vous que le réservoir ne fuit pas.

Réduisez à peu de frais le volume d’eau chassé, en installant une bouteille remplie d’eau dans le réservoir.

Ne vous servez jamais d’une toilette comme d’une poubelle, n’y jetez pas de produits d’hygiène féminine ni de déchets alimentaires.

N’utilisez pas de produits antibactériens, d’additifs qui colorent l’eau ni de détergents puissants.

Choisissez du papier recyclé.

Lave-linge :



L’énergie utilisée par le lave-linge est principalement celle nécessaire au chauffage de l’eau. La plupart des tissus peuvent être lavés à l’eau froide. En utilisant l’eau froide, vous réduirez de 50% la consommation d’énergie nécessaire aux lavages.

Remplissez la machine à pleine capacité sinon utilisez un cycle court.

Sélectionnez le niveau d’eau nécessaire et le bon programme.

Évitez les produits contenant du phosphore.

Sèche-linge :



L’été c’est facile, séchez le linge à l’extérieur. Le vent et le soleil permettront le séchage en quelques heures. Si les cordes à linge sont interdites, munissez-vous d’un séchoir (parapluie ou autre). L’hiver, le séchoir est encore utile et l’ajout d’un ventilateur permet un séchage plus rapide.

Triez le linge selon son épaisseur, d’un côté les articles minces qui sèchent vite et de l’autre les plus épais qui demandent plus de temps.

Ne mettez jamais de linge mal essoré dans la sécheuse.

Évitez de sécher de petite quantité de linge pendant longtemps.

Faites sécher votre deuxième brassée dès la fin de la première cela évitera que l’appareil ne refroidisse.

Nettoyez le filtre à charpie après chaque cycle.

La sortie extérieure doit demeurer propre, si elle était bouchée, la durée du séchage serait prolongée.

Médicaments :



Rapportez vos médicaments périmés à la pharmacie où il existe un programme de recyclage des médicaments.

Ne les jetez surtout pas dans les toilettes, ils se retrouveraient dans l’eau potable puisque les usines de traitements des eaux ne sont pas conçues pour filtrer adéquatement ces substances.

Ne les jetez pas dans la poubelle ils auraient des effets néfastes sur l’environnement.

Dans la cuisine :

Choisissez des électroménagers moins gourmands en énergie, surtout ceux qui fonctionnent en continu (réfrigérateur, congélateur). Avant de vous procurer des petits électroménagers, assurez-vous que leur acquisition est bien nécessaire (un presse jus manuel peut remplacer l’extracteur à jus électrique que vous utiliserez rarement).

Cuisinière :



Dans la cuisine, l’élément qui émet le plus de pollution est la cuisinière (surface de cuisson et four). Plusieurs stratégies simples peuvent être mise en place pour augmenter son efficacité.

Adaptez la taille des casseroles à la quantité d’aliments à cuire.

Utilisez des casseroles et marmites à fond plat, afin que toute la surface soit en contact avec l’élément chauffant.

Choisissez l’élément chauffant dont la taille correspond à celle de la casserole utilisée.

Utilisez seulement l’eau nécessaire pour cuire les légumes.

Couvrez les casseroles pour conserver la chaleur.

Utilisez une marguerite pour cuire à la vapeur (un autocuiseur + une marguerite économisent l’eau et jusqu’à 70% d’énergie).

Dès que l’eau bout, réglez l’élément chauffant au degré qui suffit à maintenir l’ébullition.

Réduisez et même supprimez la durée de préchauffage du four (sauf pour pains et pâtisseries bien sûr).

Regroupez les cuissons au four, faites cuire le souper puis, à la suite, un gâteau.

N’ouvrez pas la porte du four pour rien pendant la cuisson.

Réchauffez de petites quantités de nourriture dans le four grille-pain ou dans le four micro-onde, ils consomment moins d’énergie.

La cuisson d’aliments congelés nécessite plus d’énergie, faites dégeler les aliments avant de les envoyer au four.

À l’évier :



Au moment de faire la vaisselle, évitez de gaspiller l’eau.

Fermez le robinet lorsque l’eau n’est pas nécessaire.

Avant de la laver, rincez la vaisselle dans l’évier rempli d’un peu d’eau plutôt que de rincer à l’eau continue.

Pour le lavage de la vaisselle, remplissez l’évier à moitié plutôt que de laver à eau continue.

Faites un rinçage rapide ou utilisez un bac rempli d’eau pour rincer la vaisselle.

Posez un aérateur.

En cuisinant :



Si vous aimez boire de l’eau froide, ne la laissez pas couler du robinet, remplissez un pichet et gardez-le au réfrigérateur.

Si l’eau a mauvais goût, gardez le pichet sur le comptoir ou au réfrigérateur pour qu’elle s’oxygène.

Lavez les fruits et légumes dans un bac d’eau plutôt que sous l’eau courante. Utilisez cette eau pour arroser les plantes.

Les huiles (vinaigrettes, boîte de thon, légumes sautés au wok…) nuisent au bon fonctionnement des usines d’épuration car elles étouffent les bactéries chargées de la dépollution. Versez-les dans des contenants réservés à cet usage et lorsqu’il est plein, envoyez-le à la poubelle.

Récupérez l’eau de cuisson des légumes et versez-la encore très chaude sur les mauvaises herbes du jardin… ou laissez-la refroidir et arrosez vos plantes.

Faites chauffer la quantité requise d’eau pour le thé, café…

Lave-vaisselle :



Le lave-vaisselle consomme de l’énergie par l’eau chaude qu’il utilise et pour sécher la vaisselle. Quelle que soit la quantité de vaisselle qu’on y place, il utilise à peu près la même quantité d’eau, remplissez-le.

Démarrez le lave-vaisselle seulement lorsqu’il est rempli à pleine capacité, il utilise moins d’eau que le lavage à la main.

Ne rincez pas la vaisselle avant, enlevez les restes de nourriture des assiettes à l’aide d’un torchon.

Sélectionnez le réglage qui permet d’obtenir le meilleur lavage avec le cycle le plus court possible.

Optez pour le cycle de séchage sans chaleur (séchage à l’air) ou ouvrez la porte après le rinçage et laissez sécher la vaisselle naturellement.

Nettoyez régulièrement le filtre situé dans le bas de l’appareil.

Bannissez les produits qui contiennent du phosphate, utilisez du vinaigre plutôt qu’un agent de rinçage.

Réfrigérateur et congélateur :



Le réfrigérateur peut consommer à lui seul plus de 10% de toute l’énergie dépensée dans la maison. Parce qu’il utilise de l’énergie pour produire du froid, le réfrigérateur devrait être installé loin des sources de chaleur (radiateurs, bouches d’air chaud, four, cuisinière…). Évitez de le placer au soleil ou dans une pièce exposée au sud (si la cuisine est au sud, il est difficile de placer le réfrigérateur ailleurs, par contre, le congélateur, lui, pourrait être placé dans une autre pièce).

Évitez d’ouvrir constamment les portes.

Au moment de faire les repas, sortez tous les ingrédients en même temps, faites de même lorsque vient le moment de les ranger.

Ne surchargez pas le réfrigérateur afin que l’air froid puisse circuler librement.

Évitez d’obstruer l’endroit par lequel l’air froid arrive.

Conservez une température entre 1,7 et 3,3⁰C.

Après cuisson, laissez les aliments que vous souhaitez réfrigérés quelques minutes sur le comptoir afin qu’ils refroidissent un peu.

Couvrez les restes, s’ils ne sont pas emballés, ils dégagent de l’humidité et font travailler davantage l’appareil.

Le nettoyage du serpentin (à l’arrière) améliore son efficacité.

Assurez-vous que les joints d’étanchéité en caoutchouc de la porte sont propres et ajustés, l’apparition rapide de givre est souvent signe de la mauvaise étanchéité des portes.

Avant de partir en vacances pour une longue période, videz et débranchez le réfrigérateur pour ne pas utiliser de l’énergie inutilement.

Décongelez les aliments au réfrigérateur afin de bénéficier du froid libéré lors de la décongélation.

Évitez de le remplir d’aliments qui se conservent dans les armoires.

Optez pour un congélateur horizontal qui possède une efficacité énergétique d’environ 25% de plus que le congélateur vertical.

La température idéal d’un congélateur est de -8⁰C.

Enlevez la poussière accumulée derrière et sous le congélateur régulièrement.

Dégivrez-le tous les 6 mois.

Refroidissez les aliments avant de les congeler.

Il est plus facile de congeler des petites portions que des grosses.


J’entends déjà LA question : Est-ce que tu suis toujours tous les conseils et utilise tous les trucs énumérés ici?  Pas toujours, mais nous faisons de notre mieux. La plupart font déjà partie de nos habitudes et nous nous donnons de petits défis pour nous améliorer. C’est correct ainsi. Chacun peut choisir les trucs qui se prêtent le mieux à son mode de vie et en intégrer d’autres lorsque c’est possible et que l’occasion se présente. J’essaie de transmettre ces valeurs à mes enfants. C’est ainsi que nous prenons soin de notre belle planète!

dimanche 6 septembre 2015

Les 3RV

Au Québec, la quantité de déchets a diminué grâce à une meilleure gestion des résidus (recyclage et compostage) plutôt que par une moins grande production de déchets. Réduire notre consommation est la seule solution pour diminuer davantage la quantité de déchets envoyés au dépotoir.

Vous connaissez l’expression 3RV?  Elle représente l’abréviation des quatre façons de réduire le gaspillage de nos ressources et prolonger la durée de vie utile des produits.


Réduction à la source

Réduire à la source (première étape vers une consommation responsable) signifie produire moins voire aucun déchet. La seule façon de vraiment réduire nos déchets, c’est de moins consommer. Éviter l’achat de produits qui ne sont pas essentiels. Un petit truc pour s’assurer que l’achat d’un objet sera vraiment avantageux, attendez une semaine avant de vous le procurer, si après cette période le désir pour cet objet s’est estompé, ne l’achetez pas, par contre, si le besoin de cet objet est toujours présent, en faire l’achat vous procurera un vrai plaisir! Éviter d’acheter des produits à usage unique et choisissez des marchandises qui ne sont pas sur-emballées. Voici quelques exemples pour réduire notre consommation de produits et services non essentiels :

Procurez-vous seulement les articles dont vous avez vraiment besoin, limitez vos achats, évitez le gaspillage.

Optez pour des objets durables ou réutilisables.

Louez ou empruntez les outils ou équipements peu utilisés. Partagez les vôtres.

Achetez des produits comportant un minimum d’emballage (attention aux achats par internet qui sont empaquetés dans une quantité phénoménale d’emballages, spécifiez que vous désirez un emballage minimum). Évitez les barquettes en styromousse et les produits emballés individuellement.

Achetez des aliments et autres produits en vrac ou en grand format pour limiter les emballages.

Optez pour des sacs réutilisables pour tous vos achats.

Optez pour des contenants réutilisables pour votre consommation quotidienne.

Minimisez les émissions de gaz à effet de serre dues au transport en privilégiant des produits locaux et des aliments de saison. Limitez votre consommation de viande rouge productrice de plus de gaz à effet de serre que tous les transports réunis...

Évitez les contenants à usage unique, imaginez le nombre de tasses jetables, papiers essuie-tout, serviettes de papier, bouteilles d’eau qui ne se retrouveront pas dans un site d’enfouissement.

Apportez une boîte à dîner "zéro déchet" qui contient des contenants réutilisables, des ustensiles lavables, une gourde et une petite serviette de coton. Compostez les pelures de fruits et de légumes. 

Supprimez toute utilisation de verres en styromousse ou en plastique, utilisez plutôt des verres lavables. Un verre en styromousse prend plus de 1000 ans à se décomposer et un sac en plastique prend plus de 450 ans…

Empêchez le gaspillage alimentaire.

Évitez de gaspiller l’eau dans la cuisine, rincez la vaisselle dans l’évier sans laisser couler l’eau. Remplissez la bouilloire de l’eau nécessaire sans plus.

Minutez votre douche, brossez-vous les dents sans laisser couler l’eau pour rien.

Évitez le gaspillage électrique, fermez les lumières dans les pièces non habitées. L’hiver, chauffez seulement les pièces habitées et ne surchauffez pas. Ouvrez le réfrigérateur et le congélateur le moins souvent possible, rassemblez les aliments à y entreposer et ouvrez la porte une seule fois. Limitez l’utilisation des climatiseurs et autres appareils consommateurs d’énergie.

Limitez l’utilisation de la voiture lorsque c’est possible de marcher ou d’utiliser le vélo.

Récupérez l’eau de pluie.

Pratiquez l’herbicyclage.

Compostez! Évitez ainsi l’enfouissement de déchets organiques qui contaminent les plans d’eau et émettent des gaz à effet de serre.

Évitez de gaspiller l’eau à l’extérieur l’été, lavez la voiture à l’aide d’un bac d’eau, rincez au boyau à la toute fin seulement.

Désabonnez-vous des publications papier inutiles ou donnez la priorité aux publications électroniques. Lisez les courriels à l’écran, ne les imprimez pas.



Réemploi 

Réemployer un produit c’est le réutiliser soit en le modifiant très peu ou pas du tout.

Utilisez les pots et les sacs de plastique plus d’une fois (les sacs d’épicerie peuvent servir de sac poubelle).

Optez pour des produits vendus dans des contenants consignés.

Choisissez des contenants à remplissages multiples.

Conservez les sacs à lait pour congeler des produits ou pour les lunchs et conserver les contenants pour y mettre des restes.  Réutilisez les bocaux pour faire des conserves ou entreposer des aliments achetés en vrac.

Emballez les cadeaux avec des matériaux réutilisés.

Apportez vos vieux vêtements dans les friperies et organismes appropriés.

Réutilisez les feuilles dont le verso est vierge. Imprimez recto-verso. Transformez le papier brouillon en carnets de notes recyclés. Réutilisez les enveloppes de retour pour votre courrier.

Donnez les jouets que vous n’utilisez plus à d’autres personnes ou à des organismes de charité.

Organisez des ventes-débarras.

Recherchez tout ce qui est rechargeable, lavable ou réutilisables.

Acheter vêtements et autres objets usagés.

Faites réparer les appareils qui ne fonctionnent plus au lieu de les jeter ou de les recycler tout de suite.

Récupérez l’eau de lavage des légumes pour arroser les plantes.

Laissez refroidir l’eau de cuisson des légumes, filtrez-la et congelez-la pour faire des bouillons.



Recyclage

Le recyclage consiste à transformer un produit en une nouvelle matière. La transformation peut rendre le produit complètement différent de son aspect original ou il peut demeurer semblable. Le processus du recyclage n’est pas sans impact. Le tri, le nettoyage, la fonte et la transformation en nouveaux objets demandent beaucoup d’énergie. C’est pourquoi il est important de réduire et de réutiliser autant que possible et de ne recycler qu’en dernier recours.

Choisissez des produits faits de matières recyclées.

Recyclez toutes les matières qui peuvent l’être.

Apportez les articles dangereux (piles, ampoules…), dans les dépôts qui les récupèrent (vérifiez avec votre ville)



Valorisation

La valorisation permet de donner une valeur à une matière que l’on croit être un déchet. Valoriser permet de transformer les déchets en ressources. Certaines matières pourraient être réutilisées plutôt que d’être jetées à la poubelle. Le réemploi et le recyclage sont des méthodes employées pour valoriser les déchets en choisissant de les envoyer ailleurs qu’à la poubelle. La valorisation correspond aussi à la transformation d’une matière résiduelle afin d’obtenir une nouvelle matière. Cependant, la valorisation arrive en dernière position dans la hiérarchie des 3RV, et on l’applique seulement s’il est impossible de réduire à la source, de réutiliser, ou de recycler nos matières résiduelles.

À ma grande surprise, en lisant un livre j’ai découvert que, au-delà des 3RV, il existe aussi les 3NJ! Les 3RV ont été élaborés pour améliorer la gestion des matières résiduelles. Le concept 3NJ, quant à lui, concerne les impacts de nos habitudes alimentaires sur l'environnement. Il reprend l’idée des 3RV mais se concentre surtout sur les produits alimentaires. Les 3NJ : ce sont des aliments nus, non loin, naturels et justes. Je vous rapporte ici des explications de Laure Waridel, cofondatrice d’Équiterre, auteure de "Acheter, c’est voter" et militante en faveur d’une alimentation responsable :



Nu

Nu concerne les déchets : l’emballage et le compostage. Le plus écologique est l’absence d’emballage. Il faut diminuer le plus possible la quantité d’emballages qui se retrouvent dans nos poubelles et choisir des aliments peu ou pas emballés.

Quarante pour cent de notre sac de déchets est constitué de matières organiques qui, une fois dans un site d’enfouissement, contribuent aux émissions de gaz à effet de serre (méthane), mais qui, compostées, deviennent un engrais formidable pour le jardin et pour l’écosystème.



Non loin

Non loin concerne l’achat local et la question de la mondialisation des marchés. Les aliments parcourent en moyenne 2600 kilomètres avant d’arriver chez notre marchand. Ceci a des conséquences non seulement sur l’écosystème à cause des gaz à effet de serre (CO2), mais aussi sur le transport et sur les communautés locales. Par exemple, nous produisons des pommes; nous en exportons mais nous en importons aussi beaucoup, en partie parce que les coûts du transport ne sont pas inclus dans le prix. Si nous payions le vrai coût environnemental du pétrole, la pomme qui vient de Nouvelle-Zélande coûterait plus cher que la pomme du Québec. Pour l’instant, ce n’est pas le cas. Ces aberrations sont dues à un système économique qui ne tient pas compte des coûts environnementaux et sociaux.



Naturel

Naturel concerne la transformation des aliments et l’agriculture. On parle beaucoup de la « malbouffe », mais on devrait aussi parler de la « mal-agriculture » avec les pesticides, les engrais chimiques, les OGM… Naturel signifie que les aliments sont cultivés de manière aussi écologique que possible, ne sont pas transformés et le moins possible raffinés. Aujourd’hui, des produits chimiques interviennent dans la transformation des aliments pour les conserver le plus longtemps possible. Cela est en partie dû à l’éloignement et à la préservation. On pourrait aussi parler des risques liés à l’irradiation des aliments, etc… Optez pour les aliments moins transformés ou biologiques.



Juste

Juste est peut-être celui qui est le plus difficile à obtenir. Il s’agit là de l’emprise des compagnies multinationales sur notre système agroalimentaire. Lorsque nous allons à l’épicerie, nous avons l’impression d’avoir le choix entre des centaines de produits, mais en fait ils sont commercialisés par quelques transnationales, principalement Nestlé, Altria (propriétaire notamment de tous les produits Kraft et Nabisco), Unilever, Procter & Gamble, Sara Lee, Pepsi Co., Coca-Cola, etc. Celles-ci détiennent souvent des actions dans des compagnies intervenant dans des secteurs connexes tels l’agrochimique et le pharmaceutique, concernés par le brevetage du vivant. Nous assistons à une prise en otage de notre système alimentaire. Ils ne nous vendent pas des aliments pour nous nourrir, ils nous vendent des aliments pour faire du profit. Il faut donc nous réapproprier notre alimentation en achetant à de petites entreprises, à des coopératives, à des entreprises d’économie sociale et en promouvant le commerce équitable…

En résumé, c’est par la réduction de notre consommation et la réutilisation d’un grand nombre de produits que nous arriverons à alléger le contenu du bac de recyclage et de la poubelle. Si le bac de recyclage et la poubelle sont moins pleins, automatiquement notre impact environnemental s’en trouve diminué ! Combien de sacs à déchets contient votre poubelle la veille du ramassage des déchets ? Est-ce possible de diminuer ce nombre ? Ces sacs contiennent-ils beaucoup d’emballages de toutes sortes et de contenants à usage unique ? Pouvez-vous composter les déchets organiques et ainsi diminuer de plus de la moitié vos déchets ?

À la maison, nous ne remplissons pas plus qu’un petit sac par semaine de déchets. Nous pourrions encore nous améliorer. Cependant, je n’ai pas la possibilité d’acheter tous les produits alimentaires en vrac puisqu’ils ne sont pas tous offerts dans ce format près de chez nous. De plus, l’un de mes garçons est allergique aux arachides ce qui limite encore plus nos choix. Nous choisissons donc de ne pas consommer certains produits à cause de l’emballage dans lequel ils sont présentés.

Nous déposons beaucoup d’objets dans le bac de recyclage. Ces déchets ne sont pas tous recyclés et certains sont jetés lors du tri qui est fait dans les usines. Le recyclage demande aussi des équipements et utilise beaucoup d’énergie pour transformer les déchets en nouveaux produits. Alléger le bac de recyclage est un défi de taille à relever!

Idéalement, c’est la réduction de notre consommation qui peut faire la différence. Donnons-nous des objectifs chaque semaine et commençons dès maintenant à réduire la quantité de déchets que nous laissons sur le bord de la rue !